jeudi 16 octobre 2008

La crise des subprimes expliquée de manière simple


Houlala... Cela fait longtemps que je n'avais plus rien posté. Le rouge de la honte colore mon visage de manière intégrale. Soit ! Je tente donc de me rattraper.

Je n'innoverai point en discutant de la folie qui s'est emparée de la planète, faisant poindre le spectre d'une récession mondiale (avec tout ce qui s'ensuit comme conséquences désagréables).

De mon avis totalement personnel, je crains que la crise ne soit malheureusement pas suffisante pour servir de signal d'alarme, enjoignant au monde de modifier de manière drastique son mode de consommation surréaliste, lequel nous conduit inéluctablement à la catastrophe.

Connaissez-vous le pittoresque Nelson dans la série bien connue des Simpsons ? Ce dernier a pour agréable caractéristique de sortir un ricanement moqueur strident à l'attention de ceux qui subissent un coup dur cinglant dans la vie.

Si j'étais plein aux as, je donnerais volontiers 1.000.000 EUR si son ricanement pouvait être passé sur les hauts parleurs des salles de marchés de Wall Street à l'attention des traders...

(Snifff... Je ne suis pas plein aux as...)

Néanmoins, il est également à craindre que la facture soit payée en premier lieu par l'ensemble des petits porteurs puis par le contribuable.

"c’est todi les p'tits qu’on sprotche!" (maxime wallonne bien connue du pays liégeois)

Tout cela à cause des subprimes...

Bien que décliné et expliqué sous toutes ces formes par la presse financière, fort à l'honneur ces derniers temps, il n'est pas impossible que tout le monde ait bien saisi le mécanisme qui se cache derrière ce terme.

J'ai récemment reçu un petit e-mail forwardé par un ami, lequel offre une illustration à la fois simple, claire et amusante que je vous livre ici :

Imaginons qu'une dénommée Mme Ginette possède un petit troquet dans le village d'Houtsiplou-les-Bains-de-Pieds situé dans les Ardennes Belges.

Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée.

Comme elle vend à crédit, Mme. Ginette voit augmenter sa fréquentation. De plus, elle peut augmenter un peu les prix de base de la bière, du vin rouge et du petit genièvre.

Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les "ardoises" du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie.

Tout s'emballe :

  • Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n'est capable de comprendre.

  • Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c'est-à-dire, les ardoises des ivrognes de Mme Ginette).

  • Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.
Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcooliques chômeurs, piliers de comptoir du troquet village d'Houtsiplou-les-Bains-de-Pieds n'ont pas un rond pour payer leurs dettes...

La buvette de Mme Ginette fait faillite.

Et le monde entier l'a dans le ...

(
Hem... Veuillez me pardonner : j'ai failli m'emporter).